Mêlant dans une même dynamique contorsion, acrobatie, magie, fakir et chanson, « Mon Royaume… » s’attarde sur les détails. Détails du corps, du mouvement, de la scène même. Chose logique, tant le château miniature ici égaré s’avère lui-même détail ; or, Shakespeare en conviendra, un détail vaut souvent un royaume… « Mon Royaume pour un cheval », œuvre hybride au croisement du cirque, de la marionnette et du théâtre de geste, rend hommage à, modernise et questionne l’héritage plastique et freak des traditions foraines.
Année : 2025
Porté par : Julieta Salz
Nombre d’artistes au plateau : 1 (Julieta Salz)
Distribution : Mise en scène & interprétation : Julieta Salz
Accompagnateur artistique : Johan Lescop
Construction du castelet : Davis Frier
Composition musicale : Matt Grauf
Costumes : Fanny Gautreau
Administration & production : Laure Ceccaldi
Régie & projet audiovisuel [en cours de réflexion] : Marc Lahore
Enjeux féministes : La Compagnie La Bossue (et non pas Le Bossu), ainsi que l’œuvre Mon Royaume pour un cheval, sont portées par Julieta Salz, artiste femme franco-argentine.
Mon Royaume pour un cheval parle de la représentation ; de cette dualité qui existe entre l’artiste femme en représentation et l’artiste en coulisses. Le parallèle avec la dualité être-en-société / être-dans-son-intimité en devient évident. D’où un spectacle visant à l’empathie, tous pouvant se reconnaître dans cette proposition.
De par sa forme même (un spectacle observé au travers d’un castelet, à taille humaine), Mon Royaume pour un cheval s’attache à rappeler, pour les questionner et les moderniser, diverses figures issues d’un héritage forain – freaks et artisans du spectacle. Telles cette « bestiole », femme sauvage (que l’on peut interpréter comme notre part animale), cette danseuse mécanique lasse de jouer à l’infini un rôle qui lui est imposé, ou encore une femme à barbe mélomane, s’attachant à être plus que sa simple barbe…
Toute l’œuvre, en outre (et comme écrit plus haut), se déroule dans un castelet, sorte de placard aux mille portes, trappes et fenêtres… qui morcellent le corps de la comédienne. Le spectacle devient donc celui d’un corps découpé, qui tout à tour cherche à devenir une ou s’assumer en tant que plusieurs, bref : qui cherche une sorte d’émancipation, un coming out littéral de ce placard…
… qui enferme, segmente, contraint et limite autant qu’il peut révéler, sublimer et permettre à l’artiste, autant qu’à ses personnages (ou facettes) de se révéler toujours changeants. Autant qu’il leur permet d’aller au-delà – dans tous les sens du terme – de ce qu’ils pensent être, de là où ils pensent se trouver.
Disciplines : Aériens / Acro-danse / Théâtre / LipSinc
Autres médiums :
Âge minimum : 6 ans
Durée : 45 minutes
Espace de jeu : Salle, Rue, Chapiteau, In situ, Autre Spectacle tout-terrain, conçu pour intérieur, extérieur, salles dédiées ou non-dédiées, pour deux personnes (une artiste & un technicien)… et un castelet – conçu pour être aisément monté et démonté, en tout lieu.
Site : https://www.instagram.com/la_bossue_compagnie?igsh=MXNocXNwdnZtYzQ1eQ==
Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=iopzOb1uuZA&t=1s
Dossier de présentation : https://drive.google.com/file/d/1t4oYx2YN37lQ2Rf_tiQcgjGUFXTmo3MC/view?usp=drive_link
Contact : compagnielabossue@gmail.com
Commentaires : Petit BIO :
Julieta découvre le cirque à 14 ans, à Buenos Aires. En 2010, elle quitte l’Argentine pour rejoindre la France, où elle intègre tour à tour l’École de Cirque de Lyon puis l’Académie Fratellini. Suit une carrière d’interprète la menant à explorer diverses plastiques entrelaçant cirque, théâtre et danse.
Artiste versatile, formée auprès de compagnies aux esthétiques ouvertement divergentes, Julieta s’avère aussi à l’aise au sein de l’espace public que sur les scènes nationales, sous un chapiteau qu’au beau milieu d’un opéra… Elle se refuse ainsi à ne construire qu’un seul univers – ou ne développer qu’un unique style – tant elle aime expérimenter avec les codes, les cadres et les registres.
Référente des disciplines aériennes pour l’École de cirque de Lyon, Julieta est invitée à participer à la mise en scène, comme à la chorégraphie, de diverses œuvres – tant en France qu’au Maroc ou au Japon ; elle dirige en outre le projet Estreno (FR/AR) en 2022, à la demande conjointe de l’Institut Français et de l’Académie Fratellini.
Julieta crée enfin, à l’automne 2023, sa propre compagnie, basée sur Lyon – La Bossue, lauréate 2024 de la bourse d’écriture Beaumarchais.